mercredi 17 avril 2013

Notre tsunami


Bonsoir,

comme vous le savez peut-être, notre projet de fermette éducative devra changer les installations d'endroit. Malheureusement, comme le mouvement de l'autosuffisance n'est pas accepté par les villes et certains résidents, notre projet tombe à l'eau pour ce qui de la ville de ste-Brigitte de Laval. Nous s'avons très bien en vertue de la loi actuelle que les animaux dit "de ferme" sont tolérés sur le territoire, sauf en cas de plainte, ce qui vient d'être notre cas. Ce qui me désole, c'est qu'avant de développer notre quartier en secteur résidentiel, il était probablement agricole, vu les clotûres de barbelées que nous avons trouvé un peu partout en nous construisant. L'historique de cette ville montre un activité dans le secteur de l'agriculture vers les années 1864. À cet époque, si les gens n'auraient pas eu recours à l'autosuffisance de leurs terres, le développement que vous connaissez aujourd'hui n'aurait pas eu lieu. Je ne veux pas faire changer les gens d'idées ou mettre la bisbille, mais je veux juste prendre quelques minutes pour que vous comprenez bien ce qui se passe réellement sans avoir recours au jeu du téléphone.
Ste Brigitte de Laval est bâtit dans les belles montagnes dans le Nord de Beauport. Nous sommes propriétaires d'un terrain de 50 000pieds carrés borné d'un espace vert par la ville. Selon les dires, cet espace serait inhabitable vu la forte pente et pourrait éventuellement servir de parc pour randonnées pédestre.
Nous nous sommes installé depuis quelques années et ayant chacun un travail respectif, dans se paysage féérique. Suite à un accident de voiture, j'ai vu mes capacités diminuer, la fatigue s'installer et dû penser à une réorientation de carrière pour arriver à joindre les deux bouts et nourrir ma famille. Notre maison, bien que modeste, ne coûte pas très cher, mais il nous faut quand même deux salaires pour arriver à boucler les fins de mois, comme la majorité des familles actuelles. Maintenant dans un nouveau domaine (l'éducation), je lance mon entreprise pour concilier travail-famille, bien que l'isolation de ma garderie n'est pas ce que je préfère. Nous commençons à générer de nouveaux revenus et à nous sortir du "trou" quand divers symptômes qui m'empêchent d'effectuer mon travail convenablement et de vieller à garder un équilibre familiale satisfaisant. Après examens, rendez-vous et bien du voyagement, voilà que mon médecin me parle alors de fibromyalgie. Comme cette nouvelle amie, qui me suivra toute ma vie, m'handicape au point de devoir rester à la maison et vaquer à mes occupations de femme au foyer ne me rapporte pas un sous, nous avons dû tout repenser notre structure budgétaire et laisser tomber le superflux. C'est alors, que nous avons fait. Les premières choses ont été de rompre le câble, le téléphone, d'instaurer un budget strict pour l'épicerie et d'économiser dans les moindres recoins. Mon conjoint a dû se trouver un deuxième travail pour que notre déficit se rapproche de la barre positive. Comme ma maladie me crée de l'anxiété et que le stress m'occasionne d'atroce crise de douleurs, je dois travailler à mon rythme, faire des pauses et prendre soin de moi. Ce qui n'est pas facile lorsque le budget déraille. Comme les animaux, l'agriculture et l'éducation sont des choses qui me passionnent, j'ai tenté de trouver un bel équilibre qui occuperait temps et esprit et qui nous aiderait à avancer. J'ai donc été inspiré par la vague des poulaillers urbains de Vancouver, ensuite est venu l'histoire des potager en façade de Drummondville, la découverte de craque bitume, des incroyables comestibles et d'une merveilleuse conférence, celle des earthships. L'idée de me créer une petite permaculture éducative ici-même que j'ouvrirai aux gens de ma ville était une idée géniale selon moi. Je touchais donc à tous les points passionnant de ma vie. Je pourrais faire profiter de mes bons légumes à mes voisins, leur fournir de bons œufs frais, accueillir des enfants et leur monter de petits ateliers sur les animaux de la ferme, les bienfaits de la zoothérapie, la qualité de vie des animaux d'élevage de masse, les avantages de la consommation local, le respect de l'environnement et bien plus. Le tout soutenu d'éléments visuels, pour ne pas oublier nos petits enfants visuels.
Après avoir parcouru le site de ma ville et voyant la grande expansion de jeunes familles, je trouvais que mon petit projet cadrait très bien dans les valeurs que prônent la ville:

"Vivre dans un environnement chaleureux et humain, prendre le temps de savourer la nature et d’apprécier la beauté des paysages qui nous entourent, c’est la réalité des Lavalois. C’est sans compter les services dispensés par la Ville elle-même, services qui sont en croissance et destinés à favoriser une qualité de vie remarquable."....
Source:http://www.sbdl.net/

Le but n'était que d'être bien dans ma peau et dans ce que je fais, tout en faisant profiter les gens qui m'entourent. Nous voulions manger plus sainement, baisser notre empreinte écologique et faire des économies en cultivant nos légumes, nos volailles, nos oeufs et d'en arriver à presque s'autosuffir sur notre petit latin de terre. Notre petit oasis de paix!!!!

Je voulais tellement partager cette passion, mais.....


Amicalement et tristement!
Nathalie

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