mercredi 15 mai 2013

Quoi de mieux que PARTAGER!!!!


L’incroyable révolution potagère, ou l’exemple du potiron"


Élisabeth Schulthess, L'Alsace - Faire pousser des légumes en ville : les expériences se multiplient partout dans le monde, et dans la vallée rhénane. Pour renouer avec la nature, viser l’autosuffisance, tisser des liens. 

Dans un potiron, il y a 120 graines que l’on peut semer. Qui donneront 360 potirons si l’on ne garde que les trois plus beaux fruits. Qui donneront au bout de trois ans… 46 millions de graines. « Preuve que l’abondance est un état naturel », assure le mouvement des Incroyables comestibles.

- Partout en France et sur tous les continents -

Lancé il y a un an à Fréland, sur le modèle des «Incredible edible» de Todmorden (Angleterre), ce mouvement essaime partout en France et sur tous les continents. Déjà 150 groupes constitués, qui plantent, arrosent et partagent. Ils plantent sur l’espace public. Quand vient le temps de récolter, ils apposent l’affiche «Nourriture à partager». Car «l’abondance n’existe que quand elle est le fruit du partage», estime François Rouillay, de Colroy-la-Roche.
Transformer l’espace public en potager.

- Transformer l’espace public en potager -

«Après trois ans, la ville de Todmorden, frappée par le chômage de masse, réussit à couvrir ainsi 83 % de ses besoins alimentaires , expliquait François Rouillay le 27 avril à l’Unesco. Aujourd’hui, les jardiniers municipaux tondent les pelouses, taillent les arbres, arrosent les géraniums. Demain, ils pourraient planter des fruits et des légumes, transmettre leur savoir-faire aux citoyens, pour transformer l’espace public en un vaste potager gratuit. Une manière de bâtir un nouveau modèle de société éthique et solidaire, de relocaliser la production d’une nourriture de qualité sur un mode coopératif éco-responsable.»

L’agriculture urbaine, ce sont aussi les jardins partagés, les cultures sur les balcons, les terrasses et les toits plats, comme à Bâle, où l’association Urban farming coordonne une vingtaine d’initiatives prises par des habitants de tous âges, désireux de tisser de nouveaux liens sociaux, de se connecter à la terre.

C’est aussi l’expérience de Gartencoop à Fribourg-en-Brisgau, lancée en 2010. 260 familles ont investi ensemble 220 000 € pour faire tourner une coopérative de maraîchage bio sur 7,5 ha. Quatre professionnels y sont salariés, aidés par les coopérateurs qui se partagent les récoltes. Leurs buts : «Gagner en autonomie alimentaire, sortir de la logique des marchés…»


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